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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

mardi 11 août 2015

LA FANTASMAPARASTASIE.


Depuis le pavillon de l’Echiquier (dans le Xe arrondissement), les frères Aubée remplacèrent avec zèle l’ancien protagoniste des lieux, le fameux Robertson (qui avait emménagé rue de La Paix) et proposèrent des spectacles de « Fantasmaparastasie » (un terme en un seul mot, qu’ils furent les seuls à utiliser, et qui sera repris de nos jours par un artiste musicien).
Ils connaissaient tous les rouages de la fantasmagorie puisqu’ils étaient les anciens employés du magicien…
Malgré ce changement d’appellation (pour masquer des spectacles de fantasmagorie) Robertson déposa un brevet puis attaqua (un peu tardivement) ses successeurs pour plagiat.
Malheureusement les joutes des deux parties concoururent à porter aux yeux du public toutes les subtilités des trucages utilisés.
Le masque tombait, laissant ces procédés orphelins de leur public crédule.
« D’après l’exposé que vous avez fait de la contestation qui existe entre les citoyens Aubée, Clisorius et moi, ne semblerait-il pas que ces faibles imitateurs m’ont précédés ?
Voici le fait : puisse-t-il rendre vos lecteurs moins confiants que je ne l’ai été dans le choix
des personnes qui les servent.
Lorsque j’offris mes illusions d’optique en l’an VI, au Pavillon de l’Echiquier, tout Paris sait que je n’avais point de concurrent. Les deux frères Aubée travaillaient chez moi. Ce fut après le transport de mon établissement dans la cour des Capucines, où je suis encore, et pendant le voyage que je fis pour occuper la chaire de physique de mon département, que, bravant toute pudeur, ils vinrent, par le conseil de leur père, s’établir dans le local même que je venais
de quitter. Il suffit pour convaincre vos lecteurs, de remettre sous leurs yeux l’extrait du journal des Petites-Affiches , du 15 pluviôse an VII,
n°155.
« Avis :
Le citoyen Robertson dénonce à l’opinion publique le nommé Martin Aubée, garçon menuisier, et son frère, qui, salariés chez lui à 2 francs par jour, pour les ouvrages manuels de leur état, après avoir abusé de sa confiance , ont l’impudeur de s’annoncer
au pavillon de l’Echiquier, comme ses élèves, etc. »*
Mais pour les copieurs, le champ était libre, et d’éphémères petits théâtres de bois virent le jour le long des quais de la capitale, popularisant le genre à outrance, contribuant rapidement à sa disparition.
Bibliographie :
* Observateur des spectacles, A Paris, de l’Imprimerie des anciennes Petites affiches, rue Neuve S. Augustin, maison de la Correspondance nationale et étrangère, lundi 10 prairial, An X.
Richard Raczynski, Paris, Capitale de l’Art Magique, Dualpha, 2014.

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