Messages les plus consultés

Nombre total de pages vues

Translate

Rechercher dans ce blog

Ma liste de blogs

Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

vendredi 12 décembre 2014

LAMONTE, Jack (1920 - 1996).


Prestidigitateur (inventeur) et illustrateur anglais.
Influencé très jeune par the Great Carmo, il devient un visiteur assidu de sa boutique de magie, alors située dans le nord de Londres.
Durant le second conflit mondial, il intègre la Royal Navy, parcourant l’océan indien. Période durant laquelle il se produit à deux cents reprises.
En 1947, débute une brillante carrière d’illustrateur (notamment dans Magic Wand, de 1948 à 1956).
Chroniqueur dans les rubriques Limelight et Practical Publicity de Wizard Magazine puis éditeur (à partir du n° 73, de février 1954 à 1956).
Il signera la série Publicity Pieces pour The Linking Ring (de 1950 à 1952) ;
Collaborateur à Abracadabra.
Membre du « Magic Circle », de « The International Brotherhood of Magicians » et de « The Concert Artistes Association » de Londres.
Auteur de :
Mastered Amazementn, co-écrit avec Al Koran, Londres, 1947.
Stunts with stage money (écrit et illustré), édité et publié par George Armstong « Magic Wand », Londres, 1948.
Sommaire :
Introduction, To Magic and Mirth with Money, Swithcing the Notes, The Simple One Hand Switch, Burnt Note Suggestions, Burnt Note Patter, Money to Burn, Spring Production Notes, Coin Catching Climax, Patter for Production of Notes, For G'Love and Money, Fan-cy Notes, A Sure Laugh, Comedy Cake Making Gag, Advertising Notes, Throw-Away Items, Sucker Torn Paper Strip, A Gambling Gag, A Double Catch, Folding Fun, Suggestion for the Miracle Card Stab, Cost of Living, Tear-ably Good, Impromptu Note in Cigarette, Notable Note !, Drawing them Money, Jest Chance !, Climax for the Repeat Note Trick.
Il illustre : Playing with Magic. A guide to the successful entertainment of children, 1953, de Wilfred Tyler.
Bibliographie :
Linking Ring, p. 58, juin 1948.
Richard Raczynski, Un tour du monde de la magie et des illusionnistes, Dualpha, Paris, 2012.

mardi 2 décembre 2014

MANUEL DES SORCIERS (1801-1825).


MANUEL DES SORCIERS, ou cours de récréations physiques, mathématiques, tours de Cartes et de Gibecière, Suivi Des Petits Jeux de Sociétés, et de leurs pénitences.
Anonyme pour le Manuel des Sorciers, puis J.-M. Gassier pour « Le Magicien de Société ».
Première édition ; Paris, 1801.
Seconde édition : Paris : Chez Metier, Levacher, 1802.
Troisième édition chez Ferra Jeune, 1811.
Quatrième édition : chez Ferra Jeune et Delaunay, Paris, 1815.
Cinquième édition, chez Ferra Jeune, 1820.
Sixième édition, (imprimerie de Lebel), Ferra Jeune Libraire, rue des Grands-Augustins, n°23, 1825.
Volume in-12 broché, 262 pages.
I : RÉCRÉATIONS PHYSIQUES ET MATHÉMATIQUES, TOURS DE CARTES ET DE GIBECIÈRE : Des jeux qui exigent l’adresse des mains - Notice sur les nombres et sur les idées superstitieuses - Récréations arithmétiques - Singularités remarquables dans les progressions arithmétiques et géométriques - Magie blanche et tours de gibecière - L’art de corriger la fortune au jeu, ou coup de piquet pour faire son adversaire repic du premier coup - Récréations diverses - JEUX À GAGES ET PÉNITENCES.
Bibliographie :
Bulletin des bouquinistes, janvier 1861, référence 636, p. 108, in Sciences Occultes.

vendredi 21 novembre 2014

GRAN PALLINI (sur scène entre 1890-1925).


Prestidigitateur mexicain, présent sur la scène sud-américaine entre 1910 et 1930.
Originaire de la ville de Coatzacoalcos, au sud-est de la ville de Veracruz.
Le docteur N.L. Pallini se produit dans des spectacles de magie entre 1880 et 1930 : hypnose, seconde vue, mentalisme.
Il est accompagné sur scène par son épouse (et assistante), qui semble maîtriser les phénomènes psychiques et le somnambulisme.
Il est à l’affiche du théâtre Helvetica de Recife (Brésil) le 14 avril 1921.
Conférencier, (auteur du Manuel de Magnétisme Humain, en 1916).
Il fut un acheteur des publications du New York Institute of Science of Rochester, (voir notice sur Ewing Virgil Neal).
Escapologiste de renom, il se joue de toutes les chaines cadenassées, comme au Texas, lors de représentations données au théâtre Solozarno de Laredo en 1909 (in El Democrata Fronterizo, Laredo, Texas, Vol. 10, No. 605, Ed. 1 Saturday, August 21, 1909).
Il se présente comme « un docteur en sciences occultes ».

jeudi 20 novembre 2014

EWING VIRGIL NEAL (1868-1947).


Dit Xénophon LaMotte, le professeur LAMOTTE SAGE.
Artiste et auteur américain, né probablement en 1868 (à Georgetown), décédé en 1947.
Il signe et commercialise de nombreux opus sur l’hypnose (collective).
De la fin du 19e siècle, à la première moitié du 20e siècle, E. Virgile Neal fut surtout un brillant businessman (propriétaire en 1921, de la firme Nuxated Iron).
Président de The New York Institute of Science of Rochester, New York, de 1899 à 1912.
Il connait plusieurs vies : hypnotiseur (artiste), écrivain, comptable et spécialiste de la finance et du monde bancaire (Modern Banking and Bank Accounting), pharmacien, parfumeur, fabricant et distributeur de produits de santé, créateur de la firme de cosmétiques Tokalon (toujours en activité) célèbre pour sa crème de beauté.
Ce brillant publicitaire fut un temps, poursuivi par le gouvernement américain (et notamment par la Poste) pour escroquerie, dans le cadre des ventes de cours d’hypnose par correspondance et de « produits de santé » aux qualificatifs jugés « douteux » par l’administration us. (Lire l’article in The Post Express, du 21 décembre 1922 : Coue Course founded upon system here, famous mental healer bought course from Rochester Instituted).
Durant cette période les commandes sont adressées au siège, au nom (plus anonyme) de « professeur Segno ».
Autre curiosité dans son parcours atypique : dans les années 1920, il deviendra propriétaire de la société de distribution Nostrums pour le territoire soviétique.
Il vivra ensuite sur la « french Riviera » (à Nice) vers 1928, dans le Château Azur, boulevard de Cimiez, savourant une fortune acquise en spéculant quelque peu, sur la crédulité humaine, alliée à une parfaite maîtrise de l’économie de marché.
Il rentrera aux Etats-Unis lors de la seconde Guerre mondiale (épisode relaté par Patrick Modiano, in Dimanches d'août, 2012, qui s’inspire en partie, de la vie de ce personnage, pour le moins romanesque).
Son château lui servira de modèle (en 1928) pour le packaging de son parfum « mon Château » distribué par Tokalon.
De l’Italie alors très proche, il recevra « la cravate de commandeur de l’ordre souverain de la Couronne d'Italie » des mains du roi Albert 1er (in Le petit Parisien, 28 janvier, 1930).
Généreux donateur (le 19 mars 1924) il offrira 50.000 francs à l’Etat Français pour la construction à Paris (boulevard Jourdan) d’une crèche dans un centre d’hébergement pour les enfants de réfugiés (publié au Journal Officiel).
Bienfaiteur de l’hôpital Saint-Roch de Nice (qui compte aujourd’hui une avenue Virgil Neal, située à proximité de la corniche d’Azur).
Auteur de :
Hypnotism as it is : A Book for Everybody, 1897.
Scènes d'Hypnotisme et Comment Les Produire, La Motte Sage & Adkin F. Thomas, édité par New York State Publishing, Rochester, 1900.
Instruction pour les représentations, scènes d'hypnotisme, 31 pages (sans numérotation) avec 30 illustrations.
Un Cours par correspondance sur le magnétisme personnel, hypnotisme, mesmérisme, calmant magnétique, thérapeutiques suggestives, New York Institute of science, 1900, 81 pages.
Cet artiste se fait remarquer à la fin du XIXe siècle, sur le territoire américain, dans une troupe spécialisée dans les spectacles d’hypnose sous la houlette du manager Thomas F. Adkin.
On comptait parmi ses membres :
Sylvain A. Lee,
Monsieur et Madame Herbert L. Flint.
Xénophon par le biais de la vente par correspondance inonde (mondialement) la presse d’encarts publicitaires, ventant l’hypnose (ou « magnétisme personnel ») comme vecteur de réussite.
Illustrations :
Magazine Fémina, 1903.
Une affiche passe-partout, destinée aux spectacles d’hypnose éditée par Donaldson Lithographic Company, de Newport au Kentucky, vers 1900.
Bibliographie :
Mary Schaeffer Conroy, The Cosmetics Baron You've Never Heard Of : E. Virgil Neal and Tokalon, 2012.
Albert Louis Caillet (in Manuel Bibliographique des sciences occultes psychiques ou occultes) : 10820, Hypnotisme et suggestions hypnotiques par « trente auteurs », 1900, publié par E. Virgil Neal, école de Rochester.

BOMMIER. C. (vers 1820-1870).


Illustrateur et dessinateur.
Sa production graphique est axée principalement sur l'industrie (alors très florissante) du jouet.
Il réalise pour Nicolas Henri Rousseau (entre 1850 et 1862), pas moins de 153 planches, destinées à décorer les boîtes de jouets (objets d’art et d’éducation).
En 1848, il se distingue par son dépôt inédit du premier brevet pour un jeu de construction : le grand jeu de construction des monuments de Paris.
Nicolas Henri Rousseau qui exerça son activité (de 1845 à 1864) avant de la céder à Vasseur.
Ce dernier revendra ensuite à l’industriel français Thomaron, en 1872.
Concernant les coffrets de magie amusante (ou physique) s’est selon :
Les objets sont en buis tourné.
La représentation du magicien, est celle du forain traditionnel (robe et chapeau pointu) qui s’apprête à présenter son spectacle dans la baraque qui lui sert de théâtre (ambulant).
(Lithographie H. Jannin, Paris, Bommier illustrateur. H. Rousseau).

vendredi 31 octobre 2014

L'AQUARIUM, Rue de Paris (Cours de la Reine) exposition universelle 1900.


Cette attraction, de par sa conception, s’inspira en partie des techniques usitées par le monde de l’illusionnisme à l’ère de la fée électrique.
« Le Ier janvier 1899, Messieurs Albert et Henri Guillaume entraient en possession du terrain qui leur avait été concédé sur le Quai de la Conférence pour y établir l’Aquarium de Paris ».
Les promoteurs voulaient que cet Aquarium fut souterrain, car ils tenaient à donner à leurs spectateurs l'illusion des lointaines vues sous-marines.
Les deux concepteurs étaient les frères Guillaume :
Albert (né en 1873) connu pour ses marionnettes impressionnantes (destinées au Théâtre des Bonshommes Guillaume) et Henri (diplômé des Beaux-Arts).
Ce dernier s’attelant à la partie architecturale du projet.
Des travaux préliminaires seront entrepris à l’aide d’une maquette :
« (…) Cette maquette eut un double objet : d'une part, montrer aux administrateurs de l'Exposition et au public autrement que par des descriptions, toujours vagues, ce que serait l'Aquarium de 1900.
D'autre part, permettre aux concessionnaires de rechercher, dans ce modèle, réduit, les divers procédés de décoration pour les premiers plans et l'intérieur des bacs: de se rendre compte de l'effet produit par les bacs garnis de glaces argentées, destinées à donner des impressions de lointains; d'expérimenter les divers systèmes de lumière ».
« Il fallait, au contraire, que les bacs fussent clos de dalles de verre, aussi bien au premier plan, qu'à l'arrière-plan, afin qu'on pût placer derrière ces bacs, des décors qui, avec le secours d'un jeu de glaces réfléchissantes, montreraient, aux yeux étonnés des spectateurs, d'immenses profondeurs d'eau et de lointaines perspectives sous-marines ».
« On voulait (…) Dans cet esprit donner en quelque sorte à l'Aquarium l'aspect d'une clairière sous-marine de forme elliptique ».
« Outre les dalles transparentes, les glaces argentées jouent un rôle important à l'Aquarium. Tous les décors qui se trouvent derrière la tranche d'eau sont tapissés de glaces placées sous certains angles, afin de donner des effets de profondeur à l'infini ».
Sur l’aspect général qu’induit ce jeu de miroirs :
« La salle, ainsi que nous l'avons dit plus haut, est de forme elliptique.
Ses dimensions sont de 25 mètres de longueur sur 12 de largeur.
Cinq cents personnes y tiennent, à l'aise.
La voûte d'entrée et celle de la sortie sont, faites de rochers semblables
à ceux dont est constitué le vestibule ».
« D'autres rochers on forme d'aiguilles ou de basaltes se dressent également en divers points de la salle. A leurs flancs s'attachent les plantes et les êtres de la mer : auprès d'un chapelet de moules s'étalent les éventails jaunes et ajourés des gorgones, et, ça cl, là, apparaissent, contrastant avec la nuance sombre du roc (…)
Jusqu'au milieu de la salle s'avance, profondément enfoncée dans le sable du sol, l'étrave du bateau naufragé, dont, la coque se continue à travers l'un des bacs les plus importants et va se perdre dans une lointaine perspective.
Les cordages, les fragments de voiles, les chaînes, l'ancre, et d’autres éléments, ainsi que la curieuse proue du navire qui porte une naïve statue de bois représentant, une sirène, tout, cela concourt à donner à ce côté de la salle, l'aspect le plus pittoresque elle plus impressionnant ».
Les ruines sous-marines évoquent ici le mythe de l’Atlantide, et au milieu des épaves, on peut voir surgir les travailleurs des fonds marins, les fameux scaphandriers, que la présence de nombreuses sirènes ne semble pas perturber.
On se retrouve ici dans une évocation proche du Luna- Park, comme le remarque l’auteur Pietro Rebondi « (…) Entre le souci des applications scientifiques à l’aquaculture qui ont marqué les premières expositions universelles sous le Second Empire, d’une part, et, de l’autre, la prééminence donnée aux attractions et aux spectacles illusionnistes dans l’Exposition de 1900 ».
Un environnement jouxtant le « Manoir à l’envers » (à la manière Grand – Guignol) et la « Maison du Rire » (dans le style du Chat Noir), entre les ponts des Invalides et de l’Alma.
Notons la présence de deux restaurants (cafés) entourant l’Aquarium (bar -véranda) sous les grandes serres cours la Reine (Palais de l’Horticulture) à l’arrière côté Seine.
Sans omettre Le Théâtre des Bonhommes Guillaume et ses 20.000 marionnettes animées, de l’autre côté de l’aquarium, à proximité du Phono-Cinéma-Théâtre proche de la place de l’Alma.
Les frères Guillaume occupant donc, avec leurs concessions, les deux axes parallèles du terrain (rectangulaire).
« Un théâtre de pantins et d’automates reconstituant des scènes historiques et de la vie parisienne. Due à Mr. Guillaume (dessinateur humoristique) cette attraction était présentée dans un beau pavillon dont on remarquait la frise illustrant sa façade. Entrée : 3 Francs ».
(Affiche présente dans la vente Fechner, lot n°439, Collection Christian Fechner : Magie et Illusionnisme, le 6 Juin 2004, Gros – Delettrez, Paris).
Bibliographie :
Guide-souvenir de l'Aquarium de Paris, Exposition Universelle de 1900,
Paris, 1901.
Pietro Rebondi, Les expositions universelles au XIXe siècle. Techniques. Publics. Patrimoines, sous la direction de Anne Laurent Carré, Marie Sophie Corcy, Christiane Demeulenaere -Douyère et Liliane Perez, Paris, Cnrs Éditions, 2012.
Richard Raczynski, Paris, Capitale de l’Art Magique, Paris, 2014.

jeudi 23 octobre 2014

9, PASSAGE VERDEAU (1848-1891).


Tissot, Prestidigitateur, ventriloque (et auteur) parisien fut domicilié au n°9, passage Verdeau, avant 1855 (le passage ayant été construit en 1847).
Il était contemporain (en 1893) de nombreux représentants de la scène magique :
Albertini, (62, rue du Château-d’Eau),
Antonin, (boulevard des Capucines),
Bisson (12, rue Madame),
Bosquain (11 avenue Reille),
Foletto (88, rue des Martyrs),
Henrys (8, rue Mansart),
Carré (120, boul. Richard-Lenoir),
Jacobs, Eugène (82, rue des Martyrs).
Carmellé, (24, quai Valmy)
Marga (66, boulevard Condorcet),
Mowbray (107, rue Legendre),
Cordelier (6, rue Breda),
Raynaly (16, rue Jacob),
Dicksonn, (passage de l'Opéra).
Le monde Artistique du samedi 24 février 1877 vante ses mérites :
« Samedi dernier, un grand nombre d'équipages stationnaient devant l'hôtel du marquis dé G... Une magnifique réception y avait réuni de nombreux invités. A huit heures, après le dîner qui fut splendide, on passa au salon où un pianiste des plus distingués exécuta divers morceaux ; puis des chanteurs renommés se firent applaudir. A huit heures et demie M. Tissot, l'habile magicien, vint captiver l'assistance par une séance de prestidigitation donnée avec une adresse au-dessus de tout éloge. Pendant près de deux heures, le physicien du passage Verdeau a ébloui, fasciné les spectateurs et les a tenus sous le charme de son gracieux talent. Il a démontré, d'une façon évidente, qu'on peut faire du possible avec de l'impossible.
La place manque pour énumérer toutes les expériences qui furent applaudies dans cette soirée, plusieurs colonnes ne suffiraient pas à rendre compte des impressions que nous fit éprouver notre inimitable opérateur; néanmoins nous citerons l'expérience suivante comme la plus incomparable.
Une bague fut brisée à coups de marteau et mise dans un pistolet.
M. Tissot prit deux oeufs, les mit sur une assiette et pria un des spectateur de choisir l'un des deux oeufs ; le choix terminé, l'oeuf fut mis dans un coquetier et notre habile physicien prenant le pistolet fit feu sur l'oeuf qui s'ouvrit et donna passage à un charmant petit canari, qui vint rapporter la bague à une dame qui avait bien voulu la risquer, mais cette bague était parfaitement raccommodée. Cette charmante expérience termina la soirée et chacun se retira sous l'impression du talent de M. Tissot, qui, disons-le en un mot, est le digne émule des Bosco, Robert-Houdin, Conte et Anderson »
Des éditions successives du livre de Tissot semblent s’échelonner entre 1864 et 1923 :
1/Tours de cartes, recueil complet des plus jolis tours que l’on puisse faire avec les cartes, d’après les combinaisons et les expériences des plus savants mathématiciens, anciens et modernes, in-18, 108 pages, Paris, imprimerie Noblet, Librairie Renault et Cie. Bibliothèque des villes et des Campagnes. (in Bibliographie de la France - Page 561, 1864).
2/Tours de cartes, recueil complet. Paris, Delarue. ln-18, 1881.
3/Tours de cartes, recueil complet. Paris, Delarue. ln-18, 1890.
4/Tissot. Tours de Cartes - recueil complet. Delarue, Paris - 1909.
5/Tours de cartes, recueil complet des tours d'adresse et de combinaisons, par Tissot, 1912.
6/Tissot‎ · ‎tours de cartes, recueil complet‎. ‎in-8, (12x19cm), à Paris chez Delarue, 1920.
7/Tissot‎ · ‎tours de cartes, recueil complet‎. ‎in-8, (12x19cm), à Paris chez Delarue, 1923.
Sur l’époque, notons le livre de Joseph-François Tissot (le jeune) publié à Paris en 1819 (chez Germain-Mathiot) : Les ruses des filous et des escrocs dévoilées, contenant le détail des ruses, finesses, tours industrieux employés par les filous et escrocs pour faire des dupes, ainsi que les aventures auxquelles leurs friponneries et escroqueries ont donné lieu.
Tome 2 : ouvrage indispensable et nécessaire à toutes personnes honnêtes pour se garantir des pièges et fraudes de ces chevaliers de l'industrie.
Postérieurement, comme l’atteste les publicités et un jeton en cuivre, des Leçons d’Escamotage furent proposées par Jean-Baptiste Delion, fabricant de jouets d'enfants et physicien ou prestidigitateur, né à Paris en 1811, à la même adresse (9 Passage Verdeau à Paris ).
Delion semble se produire dès 1851 dans le passage, avant peut-être de s’y installer définitivement :
L’Argus des théâtres, du Jeudi 27 mars 1851 :
« L'enchanteur Merlin (M. Delion), le fameux magicien du Jardin-d'Hiver, donnera dimanche, à 8 heures, passage Verdeau, une soirée des plus brillantes »
Quelques traces de son activité dans la presse de l’époque (1852-1858) :
Le Causeur, 1853, « Delion, 9, passage Verdeau, marchand de physique, leçons d'escamotage, soirées en ville »
L'Éclair : revue hebdomadaire de la littérature, des théâtres et des arts, paraissant tous les samedis (1852-1853) :
« M. Delion, l'habile prestidigitateur du passage Verdeau, continue a attirer la foule au charmant petit théâtre qu'il dirige. Nous aimons mieux conseiller à nos lecteurs d'aller loir eux-mêmes les ébouriffantes surprises de ce sorcier moderne, que d'essayer d'en faire le récit ».
L'Éclair : revue hebdomadaire de la littérature, des théâtres et des arts, paraissant tous les samedis (1853) :
« Je me réfugie dans le passage Verdeau où Délion prétend qu'il parviendrait à escamoter la pluie ».
Le Causeur universel : journal de littérature, beaux-arts, théâtre, industrie, commerce, expositions universelles, agriculture, bibliographie, modes, annonces, Paris, 1854 :
« Delion, 9, passage Verdeau, marchand de physique, leçons d'escamotage, soirées en ville ».
En 1854, il exploitait "un petit théâtre de magie situé au n°7-9 du passage et vendait des instruments de physique et d’escamotage ainsi que des boites de magie pour enfants"(répertorié in Manuel-annuaire de l'imprimerie, de la librairie et de la presse, p. 290, 1855).
« Hamilton a trouvé un rival dans la personne de M. Delion, jeune héritier de Cagliostro, dont les séances quotidiennes ont lieu au passage Verdeau , sous les lambris enchantés d'une jolie petite salle » (janvier 1854-Le Moniteur de la mode).
À bas les étrennes : folie-revue en 1 acte, É. de Champeaux, Librairie théâtrale Paris-1856 :
« Je ne sais si nous aurons nombreuse compagnie, mais je vous affirme que voici Delion qui nous arrive, Delion le magicien »
Le Journal amusant : : illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc. -Aubert et Cie, Paris, 1858 :
« Les plus beaux oeufs de Pâques, les plus beaux jouets d'enfants , se trouvent passage Verdeau, chez Delion l'Enchanteur »
Il était toujours présent à cette adresse en 1888 :
« En passant dans le passage Verdeau je rencontrai Guichardet. Je l’attendis en regardant les appareils du physicien Delion » (Louis Lemercier de Neuville , Souvenirs d'un montreur de marionnettes - Page 156, 1888).
Delion, professeur de physique amusante et expert au tribunal, publia annuellement l’Almanach-Manuel du Magicien des Salons, de 1855 à 1892.
Il semble cesser son activité à la fin du XIXe siècle.
Bibliographie :
Richard Raczynski, Paris, Capitale de l’Art Magique, Dualpha, 2014.

mardi 21 octobre 2014

Magic in the Moonlight (Magie au clair de Lune). 2014.



Le nouveau film de Woody Allen (né en 1935), réalisateur, scénariste, acteur et humoriste américain, est une comédie mettant en scène des protagonistes de l’Art magique.
L’action se déroule dans les années 1920 sur la Riviera où vit le magicien et illusionniste britannique Stanley (Colin Firth) dit « Wei Ling Soo ».
Rationaliste (à l’instar d’un Harry Houdini) il est amené par un vieil ami, illusionniste comme lui, sur la Côte d'azur (où il retrouve une vieille tante qu'il aime beaucoup) à démasquer Sophie (Emma Stone), une médium soupçonnée d'arnaquer une riche famille, dont Sophie a séduit l'héritier.

vendredi 10 octobre 2014

Le BLOG du COLLECTIONNEUR (depuis 2009).


Reflets du Passé vous recommande tout particulièrement le blog :
http://illusionnisme.canalblog.com/ créé le 18 août 2009.
Vous y trouverez des tours de magie, des livres, des affiches, des gravures, du matériel d’occasion…
Cet ensemble à pour vocation d’attirer les collectionneurs et les professionnels, mais aussi tous les amateurs de prestidigitation.
Signalons que le blog propose aussi d’acheter vos objets.
Le lien de la page sur les affiches :
http://illusionnisme.canalblog.com/archives/affiche_gravures/index.html

mercredi 8 octobre 2014

Charles Eldridge Griffin (1859-1914).



Le yankee Yogi, Prestidigitateur américain, souvenir de Buffalo Bills Wild West.
Le Professeur Charles Eldridge Griffin (prestidigitateur, ventriloque, avaleur de sabres) relate dans son ouvrage biographique (publié en 1908, Four Years in Europe with Buffalo Bill) ses nombreux déplacements et spectacles, avec la troupe du cirque Buffalo Bill, en Europe.
Il revient en 1905, sur Paris, dans le chapitre VI, « Grand Opening at Paris – A zigzag tour of France ».
L’ouvrage contient notamment les photographies de ses confrères Fred Martin et George Sanger (p. 14).
En Juin 1902, un actionnaire du Buffalo Bill Wild West Show va le convaincre de rejoindre le cirque pour tourner à l’étranger.
Il débute (avec sa famille) comme « Yankee Yogi et prestidigitateur » (voir la photo prise à Marseille). Sa femme et son fils ont travaillé à ses côtés.
Il est le premier artiste de prestidigitation à utiliser l’image des diablotins sur ses affiches.
De retour aux États-Unis, victime d’un accident vasculaire cérébral léger, il participe à sa dernière tournée Buffalo Bill Wild West Show (sur le territoire américain) en 1907.
Il prend sa retraite d’artiste pour se consacrer à l’écriture (débutée en 1891) :
How To Be A Contortionist ! Bending Made Easy : A Practical Self-Instructor by a
Showman's Guide (1891, réédition 1894).
Well-Known Professional (1896).
Showman's Book of Wonders (1903).
Four Years in Europe with Buffalo Bil (1908).
Sur la présence du cirque à Paris :
Le spectacle a débuté à Paris le 14 mai 1889, dans le cadre de l'Exposition universelle, dix mille spectateurs lui ont donné un accueil enthousiaste, la Marseillaise a été jouée après le Star Spangled Banner devant le président de la République française.
En 1890, la troupe se présentera avec un même succès, à Lyon, Marseille puis en Espagne (cinq semaines à Barcelone), en Italie, dans l'Empire austro-hongrois et en Allemagne.

lundi 6 octobre 2014

L'Almanach de Pierrot 1928-1939.


Magazine des éditions du petit Echo de la Mode, destiné à la jeunesse (format 13 X 22, 130 pages).
On y retrouve des petits tours de physique amusante et de prestidigitation.
Ainsi le n° de 1939 propose :
Le problème des fruits, Cherchez, Le problème des bulles de savon, l’œuf capricieux non truqué, le nœud qui se fait tout seul, l’écriture sur le front, six mot pour un seul, l’apprenti facétieux, l’étoile des dominos doubles, fricassée de lettres, dans mon jardin, mots croisés, les coins gardés, pont de quilles, les disques, le talon marqueur, le plateau en équilibre sur l’index, la pièce qui saute, beau pari à gagner : le bâton qui se brise, problèmes de dominos, tour de force graphique, lunettes électriques, curieuse illusion d’optique, la spirale mobile dans l’eau.

samedi 27 septembre 2014

31 TOURS (tous sensationnels) de MAGIE BLANCHE (1927).


31 TOURS (tous sensationnels)de MAGIE BLANCHE Pouvant être exécutés par tout le monde sans aucun truc, sans aucune adresse, expliqués d’une façon claire et précise.
Ce petit fascicule renfermait pour trois francs quelques trésors, qu’on en juge par les photos.
« Manière de faire monter dans un verre, l’eau contenue dans une assiette ;
Manière de faire de l’encre sympathique pour graver sur le verre sans que l’on s’en aperçoive ».
Sans auteur, référencé dans « Les Livres de l’année », p.15, Cercle de la librairie., 1927.
L’annonce des cartes biseautées n’est pas sans rappeler celles de 1930 du professeur Marcel.

mercredi 17 septembre 2014

MAGUS, Mgr Marie-Paul-Pierre Baret, dit Antonio (1862-1940).


Missionnaire apostolique.
Magicien, client du célèbre fabricant de trucs Émile Voisin.
Il célèbre la messe à la gloire de Saint Jean Bosco dans l’église située au n° 79 de la rue Alexandre Dumas dans le XXe arrondissement de Paris (édifiée en 1937).
Auteur de :
L’Art de tirer les cartes avec toutes les explications anciennes, 1882.
Magie blanche en famille, 1894.
Le magicien amateur : tours de physique amusante faciles pour tous, Henri Gautier, 1894.
Bibliographies :
Les Annales, p. 20, 1966.
Fanch Guillemin, Les Sorciers du bout du monde, 2003.
Sur Le Magicien Amateur : tours de physique amusante faciles pour tous : Deuxième série / par Magus, éditions Henri Gautier Editeur, 1897, référencé 6984 par Albert Louis Caillet (1869-1922, in Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes, 1912).
Sommaire :
Le couteau sauteur - La danse d'un cigare - Livre merveilleux - Un calcul facile - La baguette magique - Spectacle attendrissant - Escamotage d'une pièce de monnaie - Disparition d'un sou - La planchette - Un gros sou dans une bouteille - Un voyage invisible - Les liens inutiles - Le mouchoir brûlé - Voyage d'un petit foulard - Les aventures du petit foulard - Le café de haricots - Les œufs de Pierrot - Une omelette manquée - Le sac aux œufs - Le foulard aux œufs - La canne magnétisée - Bille aux couleurs changeantes - Les métamorphoses d'une carte - Les cuillers musiciennes - Un saut de carte - Les conséquences d'un coup de feu - La rose aux rubans - L'entonnoir magique - Desséchement instantané - La lunette magique - Le magicien troué - Le contenu d'un jeu de cartes - Fabrication de bonbons - Un grand monsieur qui devient un petit enfant - Magie perfide - La bouteille cachetée - L'enveloppe merveilleuse - Le foulard cible - Un nettoyage difficile - La danse de l'œuf - Les boîtes au millet - Intermèdes musicaux - Disparition merveilleuse d'un enfant - Magie noire - Destruction du libre arbitre - Le fluide vital - Le Grimoire - Obéissance aveugle - La Cristallomancie - Pensée prévue - La clochette magique - Encore la double vue - La tête du diable - L'enfant décapité.
Bibliographie :
Notice dans le livre de Richard Raczynski, Un tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes, Dualpha, 2011.

lundi 15 septembre 2014

CHALLAMEL, Augustin (1819-1894).


Auteur de : Les Amuseurs de la Rue - 1e édition : Ducrocq 1875, puis Librairie Ducrocq, Paris 1929.
Jean Baptiste Marius Augustin Challamel né le 18 mars 1818 à Paris où il est mort le 19 octobre 1894, fut un auteur prolixe à l’image de sa carrière : historien, libraire et conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève.
Il usera quelquefois du pseudonyme de « Jules Robert ».
Son ouvrage met en lumière les artistes du XIXe siècle : Pierrot, Paillasse, l'Escamoteur, les Hercules, la Diseuse de bonne aventure, autant de figures incontournables de la capitale.
Page 94, nous faisons connaissance avec l’escamoteur incontournable de Paris : « Mesdames et Messieurs, je m'appelle Miette, et je suis propriétaire de l'incomparable poudre persane, que vous trouverez ici près, rue Dauphine. Oui, à deux pas.
Et Miette l'escamoteur, dont la table était placée en face de l'ancien marché aux volailles, sur le quai des Grands-Augustins, à peu de distance du Pont-Neuf, étendait le bras droit dans la direction de la rue Dauphine, en ajoutant :
- Si vous êtes satisfaits de mes petits talents, vous irez acheter de la poudre persane, vendue à un bas prix fabuleux, messieurs et mesdames. C'est moi qui vous l'annonce.
Inutile de dire ce que l'on voyait sur la table du père Miette, quand il allait
opérer.
Des gobelets en fer-blanc, des muscades et divers objets qui se trouvent aussi dans les boîtes de physique amusante que vos parents vous donnent, le premier jour de l'an, étaient mêlés à d'autres ustensiles dont le roi des escamoteurs en plein vent faisait, je vous assure, un usage merveilleux.
Il y avait, sur un des coins de la table, le sac à la malice.
Le sac à la malice !
Comme le père Miette en parlait avec complaisance, avec orgueil ! ».
Signalons que l’ouvrage est illustré de seize gravures du peintre Edouard Debat-Ponson (1847-1913).
Bibliographie :
Richard Raczynski, Paris, Capitale de l’Art Magique, Dualpha, 2014.

vendredi 12 septembre 2014

CHEVALIER X, le Capitaine Martin (à Alger entre 1920-1955).


Militaire français, prestidigitateur amateur (conférencier).
Martin fut le second conservateur (à partir de 1940) du musée Historique de l’armée, Franchet d’Esperey à Alger, inauguré le 13 avril 1930, proche de l’entrée de la casbah (dans une ancienne poudrière, à côté de l’église Sainte-Croix) par M. Pierre Bordes, le Général Naulin et le Commissaire Général du Centenaire, avec le concours de la Caisse du Centenaire et du Ministère de la Guerre, à l’initiative du lieutenant-colonel Paul Doury. En 1946, le musée sera transféré dans le palais du Dey.
Martin, alors jeune capitaine, signa sous le pseudonyme de Chevalier X :
Les supercheries des fakirs dévoilées par un prestidigitateur, par Chevalier X, Alger 1927, éditions Pfeiffer et Assant.
Les fumisteries des frères Davenport, compte-rendu de conférence, 1931.
Une notice biographique sur Robert-Houdin et conférence ("Robert-Houdin, au Service de la France") in Bulletin Provisoire de la Société de Géographie d’Alger et de l’Afrique du Nord, 2e trimestre 1941,
n°166.
Le quotidien L’Echo d’Alger, daté du 30 mai 1934, revient sur l’une de ses conférences (du 22 mai), et sur sa prestation magique :
« La séance de la Société de géographie d'Alger avait attiré un très nombreux public, curieux d'entendre le chevalier X traiter ce sujet :
« Faut-il croire au spiritisme ? ».
La séance était présidée par M. Venard, président de la section littéraire,
ayant à ses côtés M. Maillefaud, premier président à la cour ; M. Duchène, président honoraire de la société, et entouré des membres du bureau.
M. Venard présenta — tout en lui conservant son anonymat — le chevalier X, illusionniste notoire et conférencier connu, autant par ses expériences et par des ouvrages que par ses sévères critiques à l'adresse des fakirs, fumistes et autres comparses qui se servent de trucs empruntés à la prestidigitation pour essayer de convaincre leurs prochains de leur pouvoir surnaturel.
Il fit ensuite un bref exposé de la doctrine du spiritisme, qui a ses apôtres comme Allan Kardec, Léon Denis, dont il invoqua la pâle figure de christ émacié et vanta le beau livre: « Après la mort », Charles Richet, le comte de Grammont, Camille Flammarion et ses scientifiques, le docteur Calmette, William Crookes et le criminaliste Lombroso, puis, laissant à chacun la responsabilité de ses convictions personnelles sur une matière aussi controversée, il donna la parole au chevalier X.
Celui-ci, pendant une heure, retint l'attention d'un public tantôt amusé et charmé, tantôt ému et étonné car, malgré les avertissements donnés à ceux qui pouvaient redouter les émotions fortes, il n'y eut pas de défection.
Le chevalier X rapporta d'abord, non sans humour, l'histoire d'un défi lancé par lui à un médium éminent après une expérience qui l'avait laissé sceptique — défi qui ne fut jamais relevé, le médium étant subitement parti pour Varsovie,
d'où il n'est pas encore revenu. Puisant ensuite dans ses propres livres, le conférencier, par de solides arguments, s'efforça de démasquer les faux spirites qui font, par leurs supercheries, le plus grand tort aux vrais ; il décrivit l'étrange figure de la belle Eusapia Palladino (1854-1918) médium au sourire énigmatique et aux cheveux ténus, les soirées mémorables de la villa Carmen, à Alger.
La seconde partie de la conférence, qui fut certainement la plus goûtée, fut remplie par de curieuses expériences de prestidigitation telles que celles qui sont présentées aujourd'hui par des illusionnistes plus ou moins habiles dans les salles de spectacle.
Le président remercia le conférencier de l'heure agréable qu'il avait fait passer à ses auditeurs, car ce que l'on demande à l'illusion, ce que l'on dérobe aux soucis de l'existence est autant de pris sur le mauvais destin. Mais, comme dirait M. Bergeret, l'art des prestidigitateurs est une chose et la doctrine spirite en est une autre ».
Emerit dans une notice de La Revue Africaine de 1955 (T. 99), égratigne quelque peu l’érudition du conservateur pour l’une de ses contributions (in Revue Internationale d’Histoire militaire, publiée par le Comité Internationale des Sciences Historiques, commission d’Histoire Militaire Comparée, Paris, Alger, T IV, n°13, 1953) :
« Quant à l’article sur le musée Franchet d’Esperey, il est malheureusement semé d’erreurs (…) Le commandant Martin est un habile prestidigitateur, cette fois-ci c’est un gros canard qui sort de sa boîte ».
Note :
La photo du commandant Martin provient d’un document du 24 novembre 1949, relatif au retour des drapeaux des anciens régiments de l’Armée d’Afrique dans la cour du musée Franchet d’Esperey.
Bibliographie :
Le Centenaire de l'Algérie -Gustave Mercier - Editions Soubiron, Tome 2, 1931.
Richard Raczynski, Un Tour du Monde de la Magie et des Illusionnistes, Dualpha, 2011.
La préface de la ré-édition prochaine de l'ouvrage du Chevalier X tentera de lever le voile sur l'auteur, à suivre aux éditions Dualpha.