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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

dimanche 15 avril 2012

MESMERISME


(Extrait du GUIDE du PARIS INITIATIQUE, édition Dualpha) :
Franz-Anton Mesmer (23 mai 1734 – 5 mars 1815 sur les bords du lac de Constance) fut souvent cité dans les ouvrages liés à la prestidigitation, à l’image du Chevalier (Gougenot des Mousseaux) incriminant une forme de magie, relative au mesmérisme et aux diverses formes de magnétisme. Le magnétisme devenant mesmérisme dans de nombreux programmes de magiciens (dont Neelakandan Namboothiri Vazhkkunnam, 1903-1983), le fameux Le baquet de Mesmer du magicien français Chaumont (1852-1927).
Charles Rey, puis Charles Fauque, dit Monsieur Harmington (1860-1947) se présente comme un illusionniste, disciple de Mesmer.
Franz Anton Mesmer (1734-1815) recevait à Paris, place Vendôme, depuis 1784 dans le cadre de ses séances de « baquets ».
Médecin allemand, il pratiquait une doctrine adepte d’un fluide universel, développant sa théorie par le biais d’un système : La Société de l’Harmonie.
En décembre 1784 le « Journal de Berlin » qualifiait pourtant Mesmer de magicien :
« A depuis douze ans perdu toute sa réputation dans sa partie, et qu’en 1775, l’académie des Sciences de Berlin avait déjà déclaré absurdes ses théorèmes ».
Un article du Mercure, du 22 janvier 1785 (p. 134) s’en fait l’écho : « On vient de dénoncer au public, dans le journal de Berlin, l’estampe qui représente le fameux thaumaturge comte de Cagliostro, dédiée à feu le comte de Milly, et tiré du cabinet de Mme la marquise d’Urfé. Le journaliste saisit cette occasion pour verser le ridicule sur toutes les inepties dont quelques sociétés d’alchimistes, tâchent d’infatuer l’Europe depuis quelques années.
Il est curieux , sans doute, de savoir ce qu’on pense de Mesmer, et de sa conduite en Allemagne. Le même auteur a consacré un article à ce médecin ; il dit que l’Allemagne use de représailles envers la France qui, après lui voir envoyé tant de charlatans dont on s’était moqué chez eux, vient de s’enthousiasmer pour un magicien allemand, qui après douze ans, avait déjà perdu toute sa réputation dans sa patrie. En 1775, l’Académie des Sciences de Berlin, déclara absurdes les théorèmes de M. Mesmer ».
Mesmer dira de cet épisode que « l’Académie des sciences était tombée au sujet du magnétisme, dans différentes erreurs, et que son avis avait été qu’il était dans l’illusion. »
(in La France trompée par les magiciens et démonolâtres du XVIIIe siècle, Fait démontré par des faits, par M. l’Abbé Fiard, à Paris chez Grégoire, libraire rue du Coq-Saint-Honoré n°135, 1803. p 48). Là ou Fiard place Cagliostro, Mesmer, Saint-Germain, dans la catégorie des sorciers, aux côtés d’escamoteurs réputés à l’image de Roberston et d’Olivier.
La fluidité de Mesmer revêt les traits du magnétisme minéral avec l’utilisation des aimants.
Il développera sa théorie en passant au stade de la propagation fluidique par le biais de l’eau et des miroirs. Les pratiques collectives des « baquets » où le patient plongeait dans une eau mélangée à de la limaille de fer connurent un certain succès même si elles restèrent teintées de « charlatanismes » pour bon nombre de sceptiques du corps médical.
De cette propagation novatrice du magnétisme, Mesmer développera une doctrine philosophique, le conduisant aux lisières des travaux maçonniques de son époque. Le temps semblait alors propice aux expérimentations, aux évolutions rapides mais aussi aux prises de risques intellectuelles et scientifiques.
Le corps médical évolua (pour partie) dans le sens suggéré par Mesmer : un professeur de la Faculté de Médecine de Paris, le docteur Delson développa la « magnétisation ».
Le 12 mars 1784 une commission aura en charge l’examen scientifique du « magnétisme animal » soulevé par Mesmer. Elle fut composée de 5 membres de l’académie des sciences : Franklin, Leroy, de Bory, Bailly, Lavoisier. De quatre médecins de la Faculté de Paris : D’Arcet, Guillotin, Majault, Sallin.
Bailly rédigea le rapport qui fut sans appel :
1/ : Il n’existe aucun agent qui mérite le nom de magnétisme animal.
2/ : Tous les résultats obtenus (par Mesmer) ne sont que les fruits de l’imagination.
3/ : Que les crises produites par les traitements pouvaient s’avérer très dangereuses.
La commission procédait alors à l’arrêt du mesmérisme.
Un rapport plus secret discréditait le mesmérisme en s’appuyant sur la moralité :
Le mesmérisme engendrait-il une relation fusionnelle entre le praticien et sa patiente ?
« L'homme qui magnétise a ordinairement les genoux de la malade renfermés dans les siens…La main est appliquée sur les hypocondres et quelques fois plus bas sur les ovaires…Il passe la main droite derrière le corps de la femme. L'un et l'autre se penchent pour favoriser ce double attouchement. La proximité devient plus grande, le visage touche le visage, les haleines se respirent…Il n'est pas extraordinaire que les sens s'allument…Le visage s'enflamme par degrés, l'oeil devient ardent, et c'est le signal par lequel la nature annonce le désir, les paupières deviennent humides, la respiration est courte, entrecoupée, la poitrine s'élève et s'abaisse rapidement. Les convulsions s'établissent…Le souvenir n'en est pas désagréable et les femmes n'ont pas de répugnance à le sentir à nouveau…
… Ainsi, en se proposant de guérir on excite des émotions agréables et chères, des émotions que l'on regrette parce qu'elles ont un charme naturel pour nous et que, physiquement elles contribuent à notre bonheur.
Mais moralement elles n'en sont pas moins condamnables, et elles sont d'autant plus dangereuses qu'il est facile d'en prendre la douce habitude."
Sur les personnalités des malades qui venaient consulter, de Gebelin sera prolixe :
« Ce sont des personnes de tout état, de tout sexe, incapables de tromper, et dont la plupart tiennent à des familles très distinguées : Ce sont des chevaliers de Saint-Louis, des Commandeurs de Malte, des Colonels de maisons titrées, personnes qui ne sont faites ni pour laisser séduire par un fol enthousiasme, ni pour s’abaisser à jouer une vile comédie. »

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